Enseignement et nouvelle
orthographe
- Au Québec et au Canada (voir ci-dessous)
- En Europe (cliquez
ici)
Ministère
de l’Éducation -
Au Québec
Ministère
de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS)
—
Le ministère de l’Éducation (MELS) a confirmé les consignes de
correction relatives à la nouvelle
orthographe
Le 7 octobre 2009, le ministère de
l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (MELS) a diffusé un « Info/Sanction » confirmant
que :
« à la suite d’une décision des
autorités ministérielles, les élèves qui utilisent les graphies traditionnelles
ou les nouvelles graphies ne seront pas pénalisés dans le contexte des
corrections effectuées par le Ministère ».
Le ministère ajoute ensuite : « Nous encourageons donc les
directions d’écoles […] à prendre en considération cette
orientation ». Même si l’enseignement de la nouvelle orthographe
n’est pas encore imposé (pour l’instant, chaque enseignant y va à
son rythme, le ministère ne rend pas encore obligatoire son enseignement), aucun
élève ne sera pénalisé désormais lors de la correction. C’est
confirmé.
Le 5 juin
2009, la Direction générale des services à l’enseignement du MELS avait envoyé la confirmation
écrite suivante, relativement à la correction en situation d’examen au PRIMAIRE
et au SECONDAIRE :
« […] une indication apparaîtra désormais dans les documents
d’information
relatifs aux épreuves d’écriture de 4e et de 6e
année du primaire et à celles de 2e et de 5e année du
secondaire ainsi que dans les guides qui accompagnent les épreuves. Cette note
précisera que, dans le contexte des corrections effectuées par le Ministère,
les élèves ne sont pas pénalisés s’ils utilisent l’une ou l’autre graphie.
Je souhaite que cette précision, quant aux balises que le Ministère
utilise pour la correction de ses épreuves, indique aux milieux scolaires que
la voie de la souplesse est à privilégier en cette matière. »
Précédemment,
le 15 juin 2007, la responsable de l’évaluation du français écrit en 5e
secondaire (Direction de la sanction des études, MELS) avait envoyé la
confirmation écrite suivante au GQMNF :
« L'équipe
de correction centralisée de
l'épreuve unique de français écrit de 5e
secondaire suit un principe
de base pour que la correction soit uniforme pour l'ensemble des copies
des
élèves.
Nous
acceptons toute forme orthographique d'un
mot dès qu'il y a une entrée au dictionnaire […]. Nous avons en main
plusieurs
dictionnaires récents afin de vérifier les nouvelles entrées. Le Dictionnaire Hachette (éditions 2005 et
2007) comprend déjà plusieurs rectifications
orthographiques,
par exemple coûter ou couter. Ces rectifications font partie
du guide de correction. Pour ces entrées, nous acceptons les deux
formes
orthographiques. »
Donc les
correcteurs de l’épreuve unique d’écriture en 5e
secondaire doivent
tenir compte des nouvelles graphies qui figurent dans les
dictionnaires. On
sait que le Dictionnaire
Hachette, notamment, les
contient toutes, et fait partie des ouvrages consultés en salle de
correction. La
nouvelle
orthographe
doit donc être toujours acceptée dans la correction.
Les
enseignants du primaire et du secondaire peuvent consulter le site de l’Office
québécois de la langue française, qui confirme bien que ni les graphies traditionnelles ni les
graphies nouvelles ne sont fautives.
Aucun
élève ne doit donc être pénalisé pour avoir utilisé les graphies
rectifiées
maintenant officiellement admises.
Les
enseignants peuvent recevoir
une formation dans leur établissement scolaire lors des
journées
pédagogiques ou lors du congrès provincial de l’AQPF (Association
québécoise
des professeurs de français). Ils peuvent également commander des
ouvrages, ou
consulter les nouvelles
règles et les exercices
en ligne.
—
Dans le programme du MELS
Le ministère de l’Éducation (MELS)
énonce dans son programme scolaire des règles et phénomènes orthographiques qui
relèvent directement des rectifications de
l’orthographe.
Par exemple, dans son nouveau
programme de 2006-2007 approuvé pour le français, langue d’enseignement, le MELS
précise ceci aux
enseignants du Québec :
-- « L’ACCORD DES NOMS COMPOSÉS – Pour marquer
le pluriel des noms composés formés d’un verbe et d’un nom complément ou d’une
préposition et d’un nom, l’usage actuel tend à l’uniformisation des marques du
pluriel (ex. : un abat-jour / des
abat-jours, un avant-midi / des avant-midis, un sans-abri / des
sans-abris). » [Tiré de la p. 109 du programme du
MELS, voir p. 115 du PDF.
Note : Il s’agit de la règle
B1 dans le Grand vadémécum de l’orthographe moderne
recommandée.]
-- « L’ACCORD DES EMPRUNTS - Pour marquer le
pluriel des noms empruntés à d’autres langues, l’usage actuel tend à
l’application de la règle générale de formation du pluriel propre au français
(ex. : des médias, des
linguinis, des leitmotivs). » [Tiré de
la p. 110 du programme du MELS, voir p. 116 du PDF.
Note : Il s’agit de la règle
B2 dans le Grand vadémécum de l’orthographe moderne
recommandée.]
-- « L’ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ LAISSÉ – L’usage actuel tend à
l’invariabilité du participe passé du verbe laisser suivi d’un infinitif, comme c’est
le cas pour le participe passé du verbe faire (ex. : Vous les avez fait partir et nous les avons laissé
vous quitter.). » [Tiré de la p. 110 du programme du
MELS, voir p. 116 du PDF.
Note : Il s’agit de la règle
E dans le Grand vadémécum de l’orthographe moderne
recommandée.]
-- « LA PLACE DU
TRÉMA - Les dictionnaires récents attestent la
tendance actuelle à déplacer le tréma de manière à marquer la voyelle qui doit
être prononcée séparément (ex. : aigüe,
ambigüité). » [Tiré de la p. 116 du programme du
MELS, voir p. 122 du PDF.
Note : Il s’agit de la règle
C3 dans le Grand vadémécum de l’orthographe moderne
recommandée.]
-- « L’ORIGINE ET L’ÉVOLUTION DU TRAIT D’UNION –
Le trait d’union est une marque morphologique empruntée à l’hébreu et introduite
en français au XVIe siècle. Les dictionnaires attestent la tendance
actuelle à sa disparition dans les mots composés ancrés dans l’usage et dans la
formation des néologismes (ex. : croquemitaine, millefeuille,
néozélandais). » [Tiré de la p. 117 du programme du
MELS, voir p. 123 du PDF.
Note : Il s’agit des règles A1 à A5 dans le Grand vadémécum de l’orthographe moderne
recommandée.]
Le MELS mentionne donc
explicitement des règles de la nouvelle orthographe dans son
programme de français, pour en informer son personnel enseignant, qui doit en
tenir compte.
—
Au collégial (cégep)
Les
consignes de correction pour l’épreuve uniforme de français obligatoire
au
collégial (test de français à la fin du cégep) spécifient que les
nouvelles
graphies ne constituent pas des fautes. Le responsable au ministère de
l’Éducation à Québec s’est d’ailleurs procuré quelques dizaines
d’exemplaires
du vadémécum
de
l’orthographe recommandée pour son équipe de correction il y
a déjà
quelques années.
—
Un document d’information sur l’enseignement pour tous
À
la
suite des nouveaux programmes scolaires de France
d’avril 2007, le Réseau pour la nouvelle
orthographe du français (RENOUVO) a publié
une brochure téléchargeable intitulée La nouvelle
orthographe
et l’enseignement – Tout ce que vous devez savoir.
Vous
pouvez imprimer la version de cette brochure
d’information de 8 pages pour le Québec ou la version pour
l’Europe.
Ministères de l’Éducation – Dans le
reste du Canada
En Alberta
La
Direction de l’éducation française du ministère de l’Éducation en Alberta
(province canadienne) passe en 2009 à la nouvelle orthographe
et rédige dorénavant ses documents en appliquant l’orthographe rectifiée. Le
personnel enseignant en a été informé, et les écoles ont reçu des exemplaires
du Vadémécum de l’orthographe recommandée
ainsi que du guide Connaitre et maitriser la nouvelle
orthographe. Voyez le site
du ministère (Alberta).
En Saskatchewan
Le
ministère de l’Éducation en Saskatchewan a adopté lui aussi la nouvelle
orthographe. Une lettre officielle a été envoyée à cet effet dans les
établissements d’enseignement le 30 mars 2009. On peut y lire ceci :
« Les
modifications recommandées ont été adoptées par la Direction de l’éducation
française (DEF) et seront reflétées dorénavant dans nos programmes d’études et
les évaluations provinciales. […] La DEF tient à signaler que, dans
l’enseignement et dans la correction, les deux graphies, l’ancienne et la
nouvelle, sont correctes. ». Un miniguide a été
remis aux directions d’écoles pour diffusion auprès du personnel enseignant.
Au
Nouveau-Brunswick
Un
responsable du ministère de l’Éducation du Nouveau-Brunswick a confirmé en
entrevue que « les deux formes sont acceptées » et
qu’« on
fournit aux enseignants
qui font la correction des évaluations les outils nécessaires pour s’assurer
que les élèves ne soient pas pénalisés lorsqu’ils utilisent la nouvelle orthographe ».
Ministères
de l’Éducation –
En Europe
En
France, en Belgique,
en Suisse Voyez
notre page sur l’enseignement
en France, en Belgique et en Suisse.
Formation
des maitres
Que
se passe-t-il en formation des
maitres en éducation dans les universités?
Université du
Québec à Montréal (UQAM)
Les deux
orthographes
(traditionnelle et nouvelle) sont enseignées au Département de
linguistique et
de didactique des langues, puisque de plus en plus d’ouvrages de
référence sont
mis à jour et que les nouvelles graphies sont recommandées. L’équipe de grammaire du
français
écrit distribue à toutes ses classes un document présentant les
rectifications.
De plus, au sein de l’équipe qui enseigne la grammaire du français écrit aux futurs maitres, la majorité rédige en nouvelle
orthographe
recommandée toutes les notes de cours.
Université de
Montréal
Les
enseignants et les enseignantes des cours de
français écrit s’adressant aux futurs maitres ont reçu la consigne
d’enseigner
l’orthographe rectifiée chaque fois qu’un thème abordé dans un cours
est touché
par les rectifications.
Université
de Sherbrooke
La Faculté
des sciences de
l’éducation a organisé à plusieurs reprises des ateliers-conférences
sur la nouvelle orthographe
pour la collectivité universitaire. Le comité sur la politique
linguistique de
l’Université s’est penché sur le dossier. Le guide d’information à
l’intention
du personnel enseignant du baccalauréat en enseignement au préscolaire
et au
primaire stipule au point 12 sur les normes orthographiques :
« Nous
vous rappelons que les formatrices
et les formateurs doivent tenir compte des nouvelles normes
orthographiques
dans la correction des travaux et autoriser, comme le propose
l’Académie
française, les anciennes et les nouvelles formes (cf. site Internet : www.orthographe-recommandee.info) ». Université
Laval (Québec)
L’Université
de Laval a offert
une formation en nouvelle orthographe à son
personnel et à la collectivité étudiante. Plusieurs enseignantes et enseignants à
la Faculté
des sciences de l’éducation sont très au fait des rectifications, en
parlent à
leurs classes et rédigent leurs documents et publications en
appliquant
l’orthographe moderne.
Université
du Québec à
Trois-Rivières (UQTR)
Le
Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec
à Trois-Rivières a offert un atelier-conférence sur les rectifications
de l’orthographe
à son personnel et à ses étudiantes et étudiants, afin qu’ils soient bien informés
sur le
sujet.
Université
de Moncton
(Nouveau-Brunswick)
Les campus
d’Edmundston et de Moncton de l’Université de Moncton ont
reçu des formations en nouvelle
orthographe pour la collectivité universitaire. L’une des
formations a été filmée en vidéoconférence pour les autres campus, et
conservée
pour être visionnée dans les cours chaque année.
Service
d’évaluation linguistique
(SEL) de la Téluq, utilisé par les commissions scolaires pour évaluer
les
futurs maitres
Les
consignes de correction et les versions de tests ont été modifiées
en 2003 afin de tenir compte dorénavant de la nouvelle orthographe.
Ainsi,
aucun candidat aux tests ne peut être pénalisé pour avoir utilisé les
nouvelles
graphies admises.
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