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C'est ici la nouvelle orthographe

 
GQMNF
 

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Historique

 1989-1990 à Création, par le premier ministre français, monsieur Michel Rocard, du Conseil supérieur de la langue française (CSLF) à Paris et du comité d’experts sur les rectifications orthographiques; collaboration de l’Académie française et approbation des recommandations.

 6 décembre 1990 à Publication en France du rapport sur les rectifications de l’orthographe dans le Journal officiel de la République française.

 18 janvier 1991 à Avis très favorable aux rectifications orthographiques émis par le Conseil de la langue française (CLF) du Québec. Dans cet avis, le CLF appuie les propositions contenues dans le rapport du CSLF de France et il en recommande l’application, à condition que les partenaires d’Europe (la France) appliquent aussi les modifications orthographiques proposées. En 2005, le Conseil supérieur de la langue française du Québec reprendra le dossier et rédigera un mémoire sur l’orthographe dans lequel il fait de chaudes recommandations au ministère québécois de l’Éducation au sujet de la correction et de l’enseignement de la nouvelle orthographe.

 Voyons ce qui s’est fait dans la francophonie depuis 1990.

 La francophonie et la nouvelle orthographe

En Belgique, André Goosse, successeur de Maurice Grevisse et coauteur du Bon Usage, fonde en 1991 l’Association pour l’application des recommandations orthographiques (APARO), pour bien faire connaitre les rectifications.

À ce moment, en France, il existe déjà une association qui appuie les rectifications : l’Association pour l’information et la recherche sur les orthographes et les systèmes d’écriture (AIROÉ), fondée par la linguiste Nina Catach, une sommité en histoire de l’orthographe française. Comme André Goosse, elle a fait partie du comité d’experts du CSLF.

En Suisse, on crée en 1992 la Délégation à la langue française. Il s’agit d’un organisme consultatif (sous-commission), dont l’objectif est d’harmoniser les programmes scolaires. Sur les recommandations de la Délégation à la langue française, après consultation auprès de tous les ministères des Cantons francophones, une brochure présentant les règles de l’orthographe recommandée et l’ensemble des mots touchés par les rectifications orthographiques est remise en 1996 à tous les enseignants et à toutes les enseignantes des établissements primaires et secondaires des cantons de la Suisse romande, par la Conférence intercantonale de l’Instruction publique de la Suisse. La circulaire (lettre officielle aux enseignants) accompagnant la brochure stipule que :

 « Étant donné que graphies anciennes et nouvelles coexistent déjà dans beaucoup de dictionnaires ou de grammaires de référence, aucun élève ne doit être sanctionné pour avoir utilisé l’une ou l’autre variante. »


Le ministère belge chargé de l’Éducation suit le mouvement en 1998 en offrant à son personnel enseignant la brochure de l’APARO, dont le président, André Goosse, membre du Conseil supérieur de la langue française à Paris, a fait partie du comité d’experts sur les rectifications.

Le ministère de l’Éducation de Belgique informe donc ses enseignants et ses enseignantes, par une lettre officielle signée par la ministre-présidente, en précisant que :

  « Chacun a le droit d’utiliser les différentes graphies […] les deux orthographes auront à coexister et seront acceptées. »


À la suite de cette lettre, 65 000 enseignants et enseignantes belges commandent la brochure sur la nouvelle orthographe.

Puis, à la rentrée scolaire 2008-2009, le gouvernement belge va plus loin : quatre ministres signent trois circulaires invitant le personnel enseignant à enseigner prioritairement la nouvelle orthographe :

 

  « les professeurs de français de tous niveaux sont invités à enseigner prioritairement les graphies rénovées »



En France, le ministère de l’Éducation nationale publiera enfin en 2007 dans ses nouveaux programmes scolaires (Bulletin officiel du ministère) : « On s’inscrira dans le cadre de l’orthographe rectifiée ». Puis, en 2008, les programmes scolaires de France stipulent que :

« l'orthographe révisée est la référence »

 et que :

 

« pour l'enseignement de la langue française, le professeur tient compte des rectifications orthographiques proposées par le Rapport du Conseil supérieur de la langue française, approuvées par l'Académie française ».

 

Le monde de l’enseignement est donc informé en Europe.

 Au Québec, l’information sera diffusée en octobre 2009 par le ministère de l'Éducation et des loisirs (MELS), confirmant que les élèves ne seront pas pénalisés dans les examens s'ils utilisent les graphies de la nouvelle orthographe.

Du côté des associations, une autre association est fondée, celle de la Suisse, en 2000 : l’Association pour la nouvelle orthographe (ANO).

Les trois associations de Belgique, de France et de Suisse se regroupent en 2001 sous le nom de Réseau pour la nouvelle orthographe du français (RENOUVO) afin de concevoir une brochure commune : le Vadémécum de l’orthographe recommandée (surtitre Le millepatte sur un nénufar), une liste de 2000 mots constituant un outil fort utile pour se mettre à jour et bien connaitre les rectifications orthographiques. Son contenu est largement transmis dans le domaine de l’enseignement en Europe. Au Québec, l’Office québécois de la langue française (OQLF) reprend le contenu de ce petit Vadémécum pour en faire une quarantaine de fiches dans sa Banque de dépannage linguistique en ligne, confirmant ainsi toute la pertinence de cette petite brochure. En 2009, une version augmentée et commentée est créée : le Grand vadémécum de l’orthographe moderne recommandée : cinq millepattes sur un nénufar, comprenant plus de 5000 mots touchés par la nouvelle orthographe.

Au début de 2002 est fondé à Paris le Groupe de modernisation de la langue. Ce groupe est créé à l’initiative de Michèle Lenoble-Pinson, de l’APARO, et de Bernard Cerquiglini, délégué général de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF).

Ce groupe de réflexion, dont le secrétariat est assuré par la Délégation générale, laquelle relève du ministère français de la Culture et de la Communication en France, réunit des délégués de plusieurs pays francophones.

Pour diffuser adéquatement l’information, ce groupe met en place le site www.orthographe-recommandee.info. Ce site contient toute l’information pertinente sur l’orthographe dite nouvelle, incluant notamment un miniguide.

De plus, la rédaction de ce site a pour mandat de donner un label (sceau) de qualité aux logiciels qui se mettent à jour en orthographe. Une équipe de testeurs multinationale valide en grand détail l'implantation des rectifications dans les logiciels. Antidote, logiciel d'aide à la rédaction produit au Québec, qui s’est mis à la nouvelle orthographe en 2003, a reçu ce label de qualité. C’est le cas aussi du correcteur ProLexis, utilisé par les maisons d’édition et la presse en France. En 2005, Microsoft intègre à son tour la nouvelle orthographe dans ses produits, notamment dans le dictionnaire et correcteur de la mise à jour de Word de Office 2003 (Office 2007 est automatiquement à jour). Puis OpenOffice.org fait de même.

Plusieurs dictionnaires et guides de conjugaison ont également été mis à jour durant cette période.

Pour répondre au besoin d’information, une campagne de communication a été lancée à travers la francophonie par le directeur de publication du site www.orthographe-recommandee.infoRomain Muller, auprès des groupes cibles suivants : correcteurs, traducteurs, presse et édition, médias audiovisuels, responsables des sous-titrages, publicitaires et grandes entreprises. Il leur a transmis un document d’information de douze pages (miniguide, conseils, information).

Et le Québec?

Après avoir pris connaissance de toute l’évolution du dossier en Europe, Chantal Contant, Annie Desnoyers et Karine Pouliot fondent en 2004 le Groupe québécois pour la modernisation de la norme du français (GQMNF) afin de combler le manque d’information au Québec. Les cofondatrices du GQMNF obtiennent la brochure Vadémécum de l’orthographe recommandée pour le Québec afin d’informer le grand public et les enseignants et enseignantes d’ici.

Le personnel de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et sa communauté étudiante sont d’abord mis au courant de l’arrivée de cette brochure en territoire québécois. Grâce à un kiosque d’information sur la place publique, 2000 brochures sont vendues en moins de trois jours! Un succès monstre : le besoin d’information et l’intérêt sont au rendez-vous. Ceux et celles qui enseignent la grammaire et la didactique à l’UQAM demandent qu’on visite leurs classes.

D’autres universités et cégeps suivent l’UQAM et tiennent des stands d’information. Les médias diffusent la nouvelle (journaux, radio, télévision). Le 18 mars 2004, lors de la Semaine de la francophonie, une grande soirée d’information a lieu pour le grand public. Le GQMNF donne aussi, en mai 2004, un atelier-conférence sur les rectifications orthographiques dans le cadre d’un colloque regroupant les centres d’aide en français de tous les cégeps du Québec. Cette même année, l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF) invite également le GQMNF à présenter un tel atelier à son congrès, puis un stage de 3 heures à son congrès de 2005 (stage qui sera repris lors des années suivantes), et lors de deux autres activités pédagogiques cette même année. Depuis ce temps, les demandes pour des formations ne cessent d’augmenter. Des conférencières sont maintenant formées pour répondre aux besoins croissants à travers le Québec.

C’est également en mai 2004, dans un communiqué, que l’Office québécois de la langue française (OQLF) réitère sa position favorable, de manière générale, aux rectifications de l’orthographe. Depuis, le site de l’OQLF contient beaucoup d’informations sur les rectifications, très utiles notamment pour les enseignants.

L’Association québécoise des professeurs de français (AQPF) a publié en 2005 une position en faveur des rectifications de l’orthographe, ainsi que des recommandations au ministère de l’Éducation du Québec.

Voyez notre page concernant l’enseignement au Québec et le ministère de l’Éducation. Vous pouvez aussi imprimer un document d’information pour les enseignants conçu par le RENOUVO.


Le GQMNF – bilans

Le Groupe québécois pour la modernisation de la norme du français (GQMNF), fondé en 2004, vous propose les bilans annuels ci-dessous :

Bilan 2004

Bilan 2005

Bilan 2006

Bilan 2007

La nouvelle orthographe a fait de grands pas depuis sa mise en place en 1990!

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